ActualitésAfrique

La France met fin à la task force antijihadiste Takuba au Mali

La France annonce la fin du déploiement de la task force Takuba, une agrégation de forces spéciales européennes chargées d'accompagner les forces maliennes au combat face aux groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique.

Le scénario était prévisible et c’est confirmé aujourd’hui . Paris a annoncé ce vendredi 01 juillet la fin de la task force Takuba au Mali, « à compter du 30 juin », une agrégation de forces spéciales européennes, victime collatérale des tensions avec les colonels au pouvoir à Bamako.

La réorganisation du dispositif militaire français au Sahel, décidée en relation étroite avec les partenaires européens et nord-américains, a conduit à la fin des opérations de Takuba dans le pays

, précise le communiqué.

La junte au Mali rompt les accords de défense avec la France et l’Europe

La task force, lancée au Mali en mars 2020, a rassemblé 800 soldats et réuni jusqu’à dix pays contributeurs : France, Belgique, République tchèque, Danemark, Estonie, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Portugal et Suède.

Outre le partage d’une appréciation de situation, des procédures communes et une fraternité d’armes ont été forgées. Elles ont permis à toutes les nations contributrices de développer une évaluation et une conscience communes de la situation

, poursuit le communiqué.

En outre, Takuba visait notamment à « assister, conseiller et accompagner » les Forces armées maliennes (FAMA) au combat. Ce groupement de forces spéciales européennes s’inscrivait dans la logique de l’engagement pris, en 2013, par des pays européens et nord-américains de lutter contre les groupes armés terroristes (GAT) au Mali, en appui des forces armées sahéliennes, dont les FAMA.

On en sait un peu plus sur l’expulsion de l’Ambassadeur de France au Mali

Mais Takuba n’aura pas résisté aux tensions avec Bamako. En janvier, la junte avait demandé au Danemark de retirer ses troupes tout justes arrivées mais déployées « sans son consentement ». Copenhague avait dénoncé « un jeu politique sale ».  En rompant avec Paris, la junte de Bamako a aussi rompu avec ses alliés. Elle est accusée, même si elle s’en défend, d’avoir fait appel à la société privée de mercenaires russe Wagner, accusée de multiples violations des droits de l’Homme et autres trafics au Moyen-Orient et en Afrique.

- Publicité -
Afficher plus
Bouton retour en haut de la page
error: Content is protected !!