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La base militaire de Gossi remis officiellement au Mali par l’armée française

La lutte antijihadiste au Mali par l’armée française prend fin progressivement. Ce mardi 19 avril, l’armée française par la voix du porte-parole de l’état-major, a indiqué la remise officielle de la base de Gossi au Nord pays aux autorités maliennes.

L’armée française présente au Mali il y a neuf ans, avait annoncé le retrait de ses soldats dans la région. Deux mois après cette annonce du retrait des militaires français au Mali, Paris vient de remettre officiellement ce mardi 19 avril les clés de la base de Gossi dans le Nord du pays. L’information est donnée par le porte-parole de l’état-major français, le colonel Pascal Ianni.

Le transfert de la base avancée de Gossi est effectif depuis la fin de matinée

, indique-t-il.  

Par ailleurs, la base de Gossi qui accueillait 300 soldats français, selon le porte-parole de l’armée française, le déménagement a représenté quelque 400 containers. Le poste « a été restitué en l’état avec tous les dispositifs défensifs, tous les équipements (…) ainsi que des infrastructures de casernement. On n’a pas fait table rase ».  

Néanmoins, avant la remise de cette base aux autorités maliennes, un état des lieux « documenté » avait été dressé de la base de Gossi, pour protéger notamment la France d’éventuelles accusations dans les mois à venir. Une allusion au sentiment antifrançais qui a gagné du terrain ces derniers mois dans la région et a valu à la France de faire l’objet de campagnes de dénigrement sur les réseaux sociaux.

Les Maliens sont souverains. Nous avons fait notre travail correctement et ne pourrons pas être attaqués de manière malhonnête

, précise-t-il.  

Cependant, Barkhane au Sahel, la plus grosse opération extérieure actuelle de la France, a mobilisé jusqu’à 5 500 hommes sur le terrain en 2020 et avait entamé sa mue l’été dernier sur décision d’Emmanuel Macron, qui prévoyait de ramener ce nombre à 2 500 ou 3 000 d’ici 2023. Le président français a ensuite décidé en février un retrait militaire total du Mali, dans un contexte sécuritaire dégradé et une crise diplomatique entre Paris et Bamako, où une junte militaire a pris le pouvoir. 

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