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La France prend note de l’expulsion de l’Ambassadeur de France au Mali

En poste depuis trois ans au Mali, l’Ambassadeur de France au Mali, Joël Meyer a été sommé de plier bagage dans les 72 h qui suivent et de quitter le territoire malien. Cette décision de la junte militaire au pouvoir au Mali fait suite aux récentes déclarations jugées ‘’hostiles’’ de responsables français à l’encontre des autorités. C’est le Ministre malien des Affaires Etrangères, Abdoulaye Diop qui a justifié cette décision du nouveau pouvoir à la télé nationale malienne.

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Une décision que le Quai d’Orsay, le Palais Présidentiel français, décide de prendre ‘’note’’ et ‘’en réaction’’, de rappeler son ambassadeur à Paris. Par la même occasion, l’Union Européenne (EU) se dit ‘’solidaire de la France’’. Bien avant l’expulsion du diplomate français du Mali, c’est le contingent européen ‘’Takuba’’, conduite par les forces du Danemark qui avait été expulsé en premier.  

Par ailleurs, ce mardi 01 février, le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal a souligné dans un entretien sur une chaîne française que ‘’Paris et les européens adapteront leur dispositif’’ au Mali, au regard de l »isolement progressif’’ de ce pays dirigé par une junte militaire avec au commande, le colonel Assimi Goïta.  

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Cependant, la décision de la junte marque une détérioration spectaculaire entre la junte et l’ancienne métropole, dont l’intervention militaire en 2013 a empêché les djihadistes de marcher sur Bamako. Mais la donne a changé spectaculairement depuis les deux coups d’Etat opérés par la junte à l’été 2020, puis le 24 mai 2021. L’organisation des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a même infligé des sanctions le 9 janvier dernier et a rompu ses relations diplomatiques avec la junte, car elle n’a pas respecté un engagement d’organiser des élections début 2022. Bamako dénonce la CEDEAO comme inféodée à Paris, alors qu’elle compte des pays souverains et d’importance, comme le Nigeria, souligne un fin connaisseur de la région à Bamako. Attendant, le régime malien compte négocier avec les djihadistes, convaincu qu’une guerre ne peut plus être gagnée, même avec l’appui militaire français. Il place le pays, de ce fait, au ban des nations d’Afrique occidentale.  

Patrick Bouyé 

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