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Conférence de Durban de l’ONU sur le racisme : La France annonce un boycott

Les sièges dévolus à la France pour la conférence de Durban de l’ONU sur le racisme, resteront vacants le 22 septembre 2021. A l’instar des Etats-Unis, du Royaume-Uni, du Canada, de l’Australie, d’Israël et plusieurs pays européens , la France a décidé de boycotter l’évènement.

« Préoccupé par l’historique des déclarations antisémites prononcées dans le cadre de la conférence des Nations unies sur le racisme, le président de la République a décidé que la France ne participerait pas à la conférence de suivi qui aura lieu cette année », justifie l’Élysée.

La liste des pays aux abonnés absents pour ce 20è anniversaire de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance, qui s’est tenue à Durban (Afrique du Sud) en 2001 s’allonge avec ce retrait de l’hexagone. Un retrait sur fond des désaccords criards sur les points phares du conclave . En effet ,la recherche d’un terrain d’entente entre les positions des différents pays sur les questions de l’antisémitisme, du colonialisme et de l’esclavagisme se sont soldées par des échecs depuis le premier rendez-vous .

Les Etats-Unis et Israël avaient quitté la conférence en protestant contre le ton de la réunion, après que des pays arabes avaient tenté d’y assimiler le sionisme au racisme. , rappelle , le tabloïd français , Le Monde.

En 2011 , une pléthore de représentants des pays européens avaient claqués la porte de la salle de conférence , suite à un discours anti-israélien prononcé à la tribune par le président iranien d’antan, Mahmoud Ahmadinejad. L’ex chef d’état avait qualifié la Shoah de « question ambiguë et douteuse ». Dans le sillage de ces précédents , plusieurs pays ont annoncé qu’ils ne prendraient pas part à l’Edition 2021 de la conférence . Cette prise de position de la France s’assimile à une réponse aux coups de pression du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) . L’organisation avait lancé un « appel solennel » aux dirigeants français. Notamment , en les enjoignant  à se retirer de cette conférence, « afin que la France ne perde pas son âme en participant à cette mascarade ».

« La perversité de cette réunion ne réside pas seulement dans la diabolisation obsessionnelle d’Israël : elle réside dans le fait qu’elle absout en quelque sorte les nazis », avait commenté M. Kalifat, selon qui « la conférence de Durban en 2001 a été l’exemple le plus flagrant de ce délire antisémite ».

« Attachée à l’universalisme des droits de l’homme, la France continuera de lutter contre toutes les forces de racisme et veillera à ce que la conférence de suivi de Durban se tienne dans le respect des principes fondateurs des Nations unies », ajoute la présidence française.

 

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