Voici pourquoi la France ne peut se permettre de perdre le Niger

Depuis le récent coup d’État militaire à Niamey le 23 juillet dernier, les discussions se multiplient concernant l’importance stratégique du Niger pour la France, sa puissance coloniale d’antan.

En effet, la France tire une part significative de son uranium du Niger pour répondre à ses besoins énergétiques et maintient une présence militaire dans cette région du Sahel. Les troubles politiques à Niamey ne laissent donc pas Paris indifférent.

Peu après la prise de pouvoir par les militaires, des rumeurs ont circulé prétendant que le Niger avait interdit les exportations d’uranium vers la France. Bien que cela se soit avéré faux, l’idée a été lancée. Si cela avait été vrai, cela aurait privé la France de sa source majeure de minerai d’uranium. Cette ressource est si cruciale pour le gouvernement français et pour les besoins énergétiques de sa population que la France semble prête à tout pour conserver le Niger.

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Le Niger représente environ 5 % de l’offre mondiale d’uranium, produisant 2 020 tonnes en 2022. Cependant, des défis tels que les infrastructures insuffisantes et l’insécurité ont entravé son développement dans ce secteur. La France, bien que le septième producteur mondial d’uranium, considère l’uranium nigérien comme vital, s’approvisionnant à hauteur de 20,2 % en 2022, faisant du Niger son deuxième fournisseur après le Kazakhstan.

Orano, une entreprise étatique française, possède trois mines au Niger, contribuant ainsi à l’approvisionnement français en uranium. Par ailleurs, alors que 70 % de l’électricité française provient de l’énergie nucléaire, la France considère le nucléaire comme une source d’énergie durable et prévoit son développement en parallèle avec les énergies renouvelables. Dans cette optique, l’uranium nigérien revêt une importance stratégique.

En 2019, toutes les exportations d’uranium du Niger étaient dirigées exclusivement vers la France. Ainsi, le Niger est non seulement un fournisseur crucial pour la France, mais il représente aussi un monopole économique français sur son territoire.

Le pays est confronté au défi commun à de nombreux producteurs de matières premières : malgré ses ressources riches, il doit dépendre des capitaux étrangers pour l’exploitation minière.

Si les puchistes nigériens ne trouvent pas plus offrant que la France, le coup d’État n’altèrera pas les relations commerciales entre les deux pays.

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