49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali: Bamako demande une monnaie d’échange pour leur libération
Le Mali demande un échange des 49 militaires ivoiriens contre des exilés politiques maliens en Côte d'Ivoire. Par la même occasion, la Côte d’Ivoire exige la libération immédiate de ses militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet à l'aéroport de Bamako avant le 07 août prochain.
Les choses se compliquent davantage pour les 49 militaires ivoiriens interpellés le 10 juillet dernier à l’aéroport de Bamako. Les négociations menées par le Président togolais, Faure Gnassingbé le jeudi 28 juillet dernier entre les délégations ivoiriennes et maliennes n’ont pas abouti. L’information a été donnée hier dimanche 31 juillet par les autorités ivoiriennes.
49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali : Abidjan exige leur libération
En effet, selon RFI, la junte au pouvoir au Mali qui a dépêché une forte délégation conduite par le Ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, a déposé sur la table des négociations deux principales conditions. A savoir que la Côte d’Ivoire exprime officiellement ‘’des regrets’’, mais aussi que l’Etat ivoirien rende ‘’des ressortissants maliens’’, vivant en Côte d’Ivoire ou simplement de passage, recherchés par la justice malienne.
Sur les deux points respectivement, la Côte d’Ivoire a répondu par la négative et évoqué la séparation des pouvoirs législatif et judiciaire. La médiation a donc tourné court. Pas même un communiqué final sanctionnant la fin de la rencontre ne sera produit. La délégation ivoirienne dont faisait partie le Ministre d’État, chargé de la Défense Téné Birahima Ouattara et le directeur de cabinet du Président Alassane Ouattara, Fidèle Sarassoro, est rentrée toute furieuse à Abidjan.
En outre, la tension est montée d’un cran à la présidence ivoirienne. Abidjan menace même de couper la fourniture d’électricité et d’avoir recours à d’autres mesures coercitives si le Mali n’obtempère pas avant le 7 août prochain (Fête d’indépendance de la Côte d’Ivoire). Dans l’entourage du président togolais, on confie qu’il poursuivra ses efforts afin de trouver une solution.
