Vente d’orteils afin de devenir riche, une rumeur grandissante au Zimbabwe
Le commerce d’orteils au Zimbabwe ; une plaisanterie prise au sérieux dans plusieurs pays d’Afrique.
L’histoire sans fondement selon laquelle des Zimbabwéens vendent leurs doigts de pied pour vaincre la pauvreté est en vogue sur les réseaux sociaux. Un blog zimbabwéen à l’humour noir stipule que ce trafic se fait dans un centre commercial de la capitale Harare.
Il cite des messages WhatsApp faisant état de montants allant jusqu’à 40 000 dollars (environ 24 millions FCFA) pour un gros orteil.
Il n’est pas rare que des parties du corps soient utilisées dans le cadre de certaines pratiques occultes à caractère mystique. Présentées par des charlatans ou de faux guérisseurs, ces pratiques sont associées à la sorcellerie et sont condamnées par les lois visant à la protection des droits humanitaires. Des guérisseurs traditionnels respectés, appelés « sangomas » en Afrique du Sud dénoncent ces pratiquent qu’ils jugent nuisibles à leur réputation de tradipraticien.
Mais les montants en jeu – 40 000 dollars pour un gros orteil, 25 000 dollars (plus de 15 millions FCFA) pour un orteil moyen et 10 000 dollars (plus de 6 millions FCFA) pour un petit orteil – font mouche et plusieurs personnes les considèrent comme vrais.
Une information apparemment fausse
L’unité de désinformation de la BBC et le gouvernement du Nigéria ont examiné des vidéos censées montrer des personnes qui avaient vendu leurs orteils ou étaient en train de le faire. L’analyse profonde de ces vidéos montrent bien qu’il s’agit de mises en scène.
Mais ces tendances des réseaux sociaux ont parfois des implications dans le monde réel car elles peuvent être crues et reproduites. L’histoire a été virale dans plusieurs pays d’Afrique, au Nigéria en particulier, où l’on observe une expansion des rituels d’argent ; une croyance selon laquelle l’utilisation de parties du corps peut apporter la richesse.
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En janvier 2022, trois personnes ont été arrêtées au Nigéria pour avoir prétendument tué une adolescente à des fins rituelles.
C’est le lieu de rappeler aux internautes de faire attention à ce qu’ils voient sur les réseaux sociaux. Car tout ce qui est viral n’est pas forcément vrai
