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Le Ghana en défaut restreint de paiement

Après avoir échoué à rembourser plus de 40 millions de dollars de prêt sous forme d'eurobond, le Ghana a vu sa note abaissée à défaut restreint par l’agence de notation américaine Fitch Ratings.

L’agence de notation américaine Fitch Ratings vient de descendre la note du Ghana à défaut restreint de paiement. Parce que le pays n’a pas réussi à rembourser une partie de ses créances extérieures qui s’élèvent à 40,6 millions de dollars à cause de l’expiration de l’échéance du 17 février 2023, sur un eurobond d’un milliard de dollars qui arrivera à maturité en janvier 2026.

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Cette dégradation du Ghana fait suite à l’annonce du gouvernement de Nana Kufo-Addo de suspendre provisoirement la majeure partie de sa dette extérieure en décembre dernier dans le cadre de ses restructurations. Un économiste spécialiste des questions financières en Afrique de l’Ouest, Ange Ponou donne une explication à cette situation.

Le Ghana n’arrive pas vraiment à s’en sortir, il se retrouve dans un cycle vraiment vicieux d’emprunter constamment pour rembourser les dettes passées et ça, à un moment donné, ça vous rattrape. Voilà pourquoi le Ghana aujourd’hui négocie fortement auprès du FMI : la situation dans laquelle se trouvent ses finances publiques ne peut être résolue qu’en adoptant un programme que les autorités devront appliquer à la lettre

explique-t-il.Toutefois, le Ghana a signé un accord préliminaire avec le FMI pour un plan de trois milliards de dollars. En contrepartie, le pays a dû engager de nombreuses réformes et faire des choix.

Imaginez qu’on prenne cet argent pour le donner aux créanciers et que derrière, le Ghana n’arrive pas par exemple à payer ses fonctionnaires. Ça créerait beaucoup plus de dégâts

indique le spécialiste.Avec cette échéance non respectée, le Ghana pousse un peu plus les créanciers à s’asseoir autour de la table.

C’est un État, on ne met pas un État en prison. Les créanciers du Ghana au niveau international sont obligés de renégocier l’échelonnement ou la maturité de la dette. Là, on est sur un constat clair que le Ghana ne pourra pas rembourser. Et comme c’est un pays, un pays ne disparait pas, ce n’est pas une entreprise qui fait faillite indéfiniment. Il va donc falloir trouver d’autres accords pour permettre au pays de rembourser

ajoute-t-il.

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