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Voici les réelles causes de la révision des frontières entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso

L'arrestation dans les coulisses de deux gendarmes ivoiriens à la frontière du Burkina Faso pousse Alassane Ouattara et Ibrahim Traoré à revoir les frontières respectives des deux pays.

Les récentes tensions surgies de l’arrestation de deux gendarmes ivoiriens entrés accidentellement en territoire burkinabé mettent en lumière les enjeux complexes liés à la frontière partageant la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

Cette frontière, longue de plus de 600 kilomètres, traverse des terrains variés, allant des terres arides aux larges cours d’eau en passant par des forêts denses. Bien qu’une délimitation ait été établie après la décolonisation, elle demeure largement perméable, comme c’est souvent le cas pour de nombreuses frontières en Afrique.

Les incursions accidentelles de forces de l’ordre d’un côté ou de l’autre de la frontière ne sont pas rares, comme l’a expliqué Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement ivoirien :

Il est arrivé que nous prenions sur le territoire ivoirien des éléments des forces de l’ordre de nos voisins, tout comme il arrive que certains de nos éléments se retrouvent dans certains pays voisins.

Ces situations ont souvent été gérées avec compréhension et souplesse.

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Cependant, l’incident survenu le 19 septembre dernier, où deux policiers ivoiriens ont été arrêtés et transférés à Ouagadougou, a suscité des interrogations.

Les gouvernements des deux pays ont déclaré que des discussions sont en cours pour obtenir la libération des deux hommes, actuellement détenus depuis près d’un mois et demi. Ces pourparlers interviennent en parallèle d’un dialogue discret sur la gestion des frontières entre le président ivoirien Alassane Ouattara et le capitaine Ibrahima Traoré, président de la transition au Burkina Faso.

Ces négociations semblent dépasser la simple résolution de l’incident et pourraient inclure des enjeux plus vastes, tels que la sécurité, les mouvements migratoires et les aspects commerciaux.

En effet, derrière la question des frontières se cachent également des questions cruciales de relations internationales. Il est possible que les deux policiers ivoiriens deviennent une monnaie d’échange dans ce dialogue en cours.

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