Le Burkina Faso met la CEDEAO dans une position délicate

La décision burkinabè d'envoyer des troupes armées au Niger complique la situation pour la CEDEAO, mais renforce la coopération sécuritaire régionale face à la menace terroriste.

Le gouvernement du Burkina Faso a récemment donné le feu vert pour l’envoi de troupes au Niger, une décision qui ajoute une complexité à la situation déjà tendue dans la région.

Cette initiative était annoncée depuis quelques semaines et a finalement été approuvée lors du Conseil des ministres burkinabè, le mercredi 30 août 2023.

Cependant, cette décision pourrait mettre en péril les relations entre la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et le Burkina Faso, car la CEDEAO avait envisagé une intervention militaire pour rétablir le président Bazoum au pouvoir après le coup d’État au Niger.

Le ministre burkinabé en charge de la sécurité, Coulibaly, a souligné que cette décision visait à renforcer la coopération régionale en matière de sécurité, car la stabilité de Niamey est étroitement liée à celle du Burkina Faso.

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Il a également souligné que le Burkina Faso ne tolérerait pas de laisser la situation se détériorer, faisant référence aux conséquences imprévisibles des conflits en Libye qui ont touché la région.

Nous avons laissé faire en Lybie et c’est venu chez nous. Nous n’allons plus laisser faire.

, a martelé le ministre burkinabè.

En parallèle, le gouvernement de transition du Niger a pris une mesure significative en autorisant les forces militaires du Burkina Faso et du Mali à intervenir en cas d’attaque, dans le but de dissuader toute menace terroriste et de montrer l’unité des pays de la région face à cette menace.

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