Révolution minière au Mali : nouveau code, nouveaux horizons

Le Mali renforce ses intérêts miniers pour un avenir prospère...

À peine trois semaines après son adoption le 8 août dernier, le tout nouveau code minier malien, conçu pour renforcer les intérêts des investisseurs locaux, tant publics que privés, vient d’être officiellement promulgué par le président de la transition, Assimi Goita, le 28 août.

Ce nouveau code ouvre de nouvelles perspectives en permettant au gouvernement malien d’acquérir une participation de 10 % dans les projets miniers, avec la possibilité d’acheter 20 % supplémentaires au cours des deux premières années de production commerciale.

De plus, une participation additionnelle de 5 % pourrait être proposée aux investisseurs locaux, portant ainsi les intérêts maliens dans les nouveaux projets miniers à un impressionnant total de 35 %, comparé aux 20 % précédents.

Parmi les réformes majeures apportées par ce code, on notera que les titres miniers nécessiteront désormais la signature de plusieurs ministres, notamment ceux des Finances, des Mines, et de l’Environnement, renforçant ainsi la supervision gouvernementale.

Assimi Goita, chef de la transition malienne
Assimi Goita, chef de la transition malienne

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Le ministre malien des Finances, Alousseni Sanou, a révélé qu’un audit du secteur minier avait révélé un manque à gagner estimé entre 300 à 600 milliards de FCFA (495 à 990 millions de dollars) pour l’État, principalement dû à des engagements non respectés par des compagnies minières. Il a affirmé :

Il s’agira de renégocier ce qui est renégociable et de récupérer ce qui est récupérable.

De plus, selon le même rapport d’audit, le secteur minier malien génère un chiffre d’affaires annuel proche de 2 000 milliards de FCFA (3,3 milliards de dollars), ce qui est presque équivalent au budget modifié de 2023, s’élevant à 2 304,47 milliards de FCFA (3,8 milliards de dollars).

Le ministre malien des mines, Amadou Keïta, a souligné que certaines pertes de l’État étaient dues au contournement des impôts par certaines compagnies minières, une pratique que le nouveau code entend réprimer. De plus, il a souligné l’importance accrue accordée à la délivrance des titres miniers conformément aux nouvelles dispositions.

Actuellement, 15 sociétés minières opèrent dans diverses mines à travers le Mali, ce qui place le pays en deuxième position en Afrique et onzième au niveau mondial en termes de production d’or, selon le classement 2022 du World Gold Council, avec une production totale de 101,7 tonnes.

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