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CAN 2021: L’arbitre zambien du match Mali-Tunisie s’explique pour la première fois

A la surprise générale et pour la toute première fois à une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), un arbitre siffle une rencontre d’un match avant son terme. C’est l’arbitre zambien, Janny Sikazwe qui l’a fait et à deux reprises lors du premier tour de la 33ème édition de la CAN au cours de la confrontation Mali-Tunisie. 

Depuis, l’arbitre ne s’est pas prononcé pour justifier sur les raisons qui l’ont poussé à siffler la fin du match. Aujourd’hui et dix-jours après, Janny Sikazwe donne enfin sa version des faits qui se sont déroulés le 12 janvier dernier au Cameroun. C’est dans les colonnes de L’Equipe qu’il a décidé de parler et a révélé objectivement qu’il ne se sentait pas du tout bien avant même le coup d’envoi du match.

Quand je suis arrivé à Limbé, il faisait très chaud, avec un taux d’humidité terrible, de plus de 80%. Dès mon échauffement, c’était dur. J’avais beau prendre de l’eau, j’avais l’impression d’avoir toujours aussi soif. Et ça s’est détérioré au fil des minutes, se souvient l’arbitre. A la pause, on a attendu qu’on nous ouvre la porte du vestiaire. J’ai pris le temps de relaxer mes jambes et quand on nous a ouvert, j’ai pu me restaurer

, se justifie-t-il d’entrée.

Avant de poursuivre :

J’ai commencé à perdre mes repères. J’étais confus et je ne me rendais compte de rien. Je n’entendais plus mes assistants qui ont dit qu’ils essayaient de me joindre, de m’aider car ils voyaient que quelque chose n’allait pas. Je n’ai même pas eu l’impression qu’ils me parlaient. Je n’en ai aucun souvenir. Même aujourd’hui, je ne vois toujours pas. C’est la première fois que je ressentais ça dans ma carrière. 

Après cette situation, la toile a commencé à blâmer le sifflet zambien qui dit avoir pris un coup au moral.

Ce n’est pas simple de voir tout ce qu’il s’est dit sur vous mais c’est la vie, alors que c’est une situation particulière que je n’avais jamais vécue. J’ai été déçu d’entendre tout ça mais c’est moi qui suis le premier frustré de ce qu’il s’est passé. Je ne voulais pas spécialement revoir ce match

, souligne-t-il.  

De plus, il était étouffé par la chaleur. Et Janny Sikazwe de confier que son état aurait pu être bien plus grave.

A cinq minutes près, je pouvais tomber dans le coma. J’aurais pu rentrer dans un cercueil. Car c’était dangereux ce qu’il s’est produit. Ma chance, c’est que je suis en bonne santé. Trois jours plus tard, j’ai repassé des tests de condition physique et tout était normal. Je n’avais aucune séquelle

, a-t-il conclu. Malgré la présence d’un nouvel arbitre, les Tunisiens ont refusé de sortir du vestiaire.  

Patrick Bouyé 

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