Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Accra : Le Burkina Faso n’est pas de nouveau sanctionné

Les chefs d’États membres de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), se sont réunis hier jeudi 03 février en sommet extraordinaire à Accra pour plancher sur les pays de l’Afrique de l’Ouest en proie à des coups d’États. Notamment, le Mali, la Guinée-Conakry, le Burkina Faso et récemment en Guinée-Bissau.

Ce sommet extraordinaire survient quelques jours après la visite d’une délégation de la CEDEAO conduite la Ministre ghanéenne des Affaires Étrangères, Shirley Ayorkor Botchwey au Burkina Faso. Aux sorties de cette mission, la Ministre avait déclaré que la junte au pouvoir était disposée à des ‘’discussions franches’’ et ‘’très ouverte aux suggestions et aux propositions’. Avec d’autres membres de la délégation, elle avait pu rencontrer le Président déchu Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée et qui, avaient-ils dit, va « très bien ».

En plus, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo a rétabli l’ordre constitutionnel depuis le mercredi 02 février. Ce sont tous ces gages qui ont permis à la CEDEAO  de ne pas rendre de sanctions contre la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso. Par contre, les Chefs d’États de la CEDEAO, ont demandé au cours de ce sommet extraordinaire que les militaires au pouvoir dans le pays des hommes intègres de proposer rapidement un calendrier clair et rapide pour un retour à l’ordre constitutionnel et la libération rapide de l’ex-Président Roch Marc Christian Kaboré.

Quant aux dirigeants militaires maliens et guinéens, la CEDEAO n’a en revanche pas levé les sanctions à l’encontre de ces deux pays. Concernant la Guinée, « Un chronogramme devant conduire aux élections est attendu avant de parler d’allégement de sanctions ». Pour le Mali, la CEDEAO a réaffirmé que les produits de première nécessité étaient exclus des sanctions qui frappent le Mali, afin de ne pas pénaliser les populations.

Patrick Bouyé