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Le Conseil de sécurité de l’ONU « gravement préoccupé » par la situation au Burkina Faso

La situation actuelle au Burkina Faso inquiète beaucoup les organisations internationales. Après la condamnation et suspension de la junte militaire au pouvoir dans ce pays par l’Union Africaine (UA) et la CEDEAO, l’ONU par la voix de son secrétaire général, Antonio Guterres, avait condamné en des termes forts le coup d’Etat du 24 janvier dernier. Contrairement au Conseil de sécurité de l’ONU qui attendait les décisions de l’UA et de la CEDEAO avant de se prononcer.

Ainsi, le Conseil de sécurité s’est réuni le mercredi 09 février à son siège de New York aux Etats-Unis pour statuer le cas du Burkina Faso. Les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont approuvé une déclaration commune exprimant leur préoccupation face à la situation au Burkina Faso. Le texte a été rédigé par le Ghana, membre non permanent du Conseil de sécurité et qui tient la présidence en exercice de la CEDEAO. Le Ghana réclame aussi dans le même texte la libération du président renversé Roch Marc Christian Kaboré.

Par ailleurs, sans condamner explicitement le coup d’État militaire, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est déclaré « gravement préoccupé par le changement inconstitutionnel du gouvernement au Burkina Faso le 24 janvier », dans une déclaration adoptée à l’unanimité qui n’utilise pas les termes de coup d’État militaire et n’exprime pas de condamnation. Le texte approuvé a été difficilement négocié avec la Russie et qui finalement disent « prendre note » de la suspension du Burkina de l’Union africaine et de la CEDEAO « jusqu’au rétablissement rapide et effectif de l’ordre constitutionnel par les autorités militaires ».

Cependant, le Conseil de sécurité toujours dans la déclaration adoptée se dit « préoccupé par l’impact négatif des changements anticonstitutionnels de gouvernement dans la région », en allusion aux coups d’État militaires survenus au Mali et en Guinée. Il fait également part de son inquiétude face à « l’augmentation des activités terroristes et la situation socio-économique désastreuse » pour cette même région. Le même texte du Conseil « demande la libération et la protection du président Roch Marc Christian Kaboré et d’autres responsables gouvernementaux » arrêtés ou mis en résidence surveillée lors du coup d’État militaire.

Patrick Bouyé

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