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Après les sanctions de la Cédéao, voici la riposte des autorités maliennes

 

La tension entre la junte au pouvoir au Mali et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est montée d’un cran dimanche dernier.

Et pour cause, face aux tergiversations des autorités maliennes de transition, les chefs d’Etat de la Cédéao et les membres de l’Uemoa ont pris une batterie de mesures économiques et diplomatiques très sévères à l’encontre du Mali.

Ces sanctions sont donc la réponse de l’institution sous-régionale pour sanctionner la promesse qui ne sera de toute évidence pas tenue des autorités maliennes d’organiser le 27 février prochain des élections présidentielles et législatives.

Au nombre de ses sanctions on compte la fermeture des frontières, le gel des comptes du Mali à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et la coupure des aides financières. Ce qui équivaut la mise du pays sous quasi embargo.

 La riposte immédiate des autorités maliennes de transition

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Le Colonel Assimi Goita, Chef de la junte malienne, qui s’est fait investi président, n’entend pas se faire dicter la gestion de la transition du Mali

La riposte des autorités maliennes de transition ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué lu à la télévision publique malienne ce lundi 10 janvier, le porte-parole du gouvernement, en uniforme, le colonel Abdoulaye Maïga a déclaré que  » Le gouvernement du Mali condamne énergiquement ces sanctions illégales et illégitimes.

Le gouvernement du Mali regrette que des organisations sous-régionales ouest-africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extra-régionales aux desseins inavoués  » .

La junte au pouvoir a également annoncé procéder au rappel immédiat de ses ambassadeurs dans les pays de la Cédéao tout ajoutant aux mesures de riposte la fermeture de ses frontières terrestres et aériennes avec les États de la Cédéao.

La junte qui a déploré  » le caractère inhumain de ces mesures qui viennent affecter les populations déjà durement éprouvées par la crise sécuritaire et la crise sanitaire  » n’entend pas rester sans réaction aux dures sanctions imposées les qualifiant  d’illégales et illégitimes.

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La junte au pouvoir qui n’entend pas se faire dicter sa gestion de la transition précise aussi dans sa déclaration  » Le gouvernement du Mali tient à rassurer l’opinion nationale que des dispositions ont été prises pour assurer l’approvisionnement normal du pays par tous les moyens appropriés.

Au regard des violations répétées des textes, principes et objectifs de ces organisations, le Gouvernement du Mali tirera toutes les conséquences et se réserve le droit de réexaminer sa participation à ces entités  »

Rappelons que la junte malienne justifie le report des échéances électorales présidentielles et législatives en invoquant l’insécurité grandissante dans le pays dont la cause principale est les violences jihadistes.

En ajoutant la nécessité de réformes préalables pour éviter  que ces élections ne souffrent de contestation. Apparemment la Cédéao et les partenaires traditionnels du Mali ne l’entendent pas de cette oreille.

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