Le Mali est-il sur le point de sortir de l’embargo financier à lui imposer depuis le 9 janvier 2022 par la CEDEAO ? Il faut néanmoins croiser les doigts. La rencontre du médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan il y a quelques jours au Mali avec les autorités maliennes, s’est soldée disons par un échec. Mais contre toute attente, l’institution sous-régionale a adressé une invitation spéciale au Président de la transition, le Colonel Assimi Goïta pour qu’il prenne part au sommet extraordinaire de la CEDEAO qui va se tenir vendredi 25 mars à Accra au Ghana.
Pas de compromis pour Goodluck Jonathan avec la junte militaire au Mali
On peut dire que c’est une avancée notable puisque tout était verrouillé autour du gouvernement de transition malien. De quoi envisager, peut-être, une bonne nouvelle, après des mois de négociations tendues. Devant le refus des autorités maliennes de respecter leur engagement et de tenir des élections présidentielles et législatives fin février.
Par ailleurs, déjà au pouvoir depuis août 2020, après deux coups d’État militaires, les autorités de transition veulent une rallonge pour conduire les réformes promises. Mais la CEDEAO exige un retour à l’ordre constitutionnel dans un délai ‘’raisonnable’’ estimé à un an. Bamako qui avait d’abord envisagé cinq ans de plus, a révisé ses ambitions à la baisse et proposé deux ans la semaine dernière. Un effort encore jugé insuffisant par l’organisation ouest-africaine. Alors la rencontre avec les Présidents des pays membres de la CEDEAO à ce sommet extraordinaire de vendredi 25 mars, on peut espérer la sortie d’une fumée blanche pour le Mali.