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Des migrants ivoiriens pris au piège à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne

C’est la bérézina, en général,  pour les migrants qui prennent actuellement leurs quartiers à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie , la tourmente , en particulier , pour les ressortissants ivoiriens qui figurent dans les rangs de ces derniers . Originaires de zones conflictogènes à l’instar du Nord de l’Irak ( Kurdes) , de la Syrie ou  »ressortissants du Yémen, de Côte d’Ivoire et, même, de Cuba  » , selon Sud Ouest , ces milliers de voyageurs sont pris dans un étau à la frontière .

Rêve cauchemardesque

Le rêve européen  de ces milliers de migrants est entravé par une clôture surmontée de fils de fer barbelé érigée par la Pologne .Pensionnaires de camps de fortune  dans lesquels ils tentent d’assurer leur survie , ces obsessionnels de l’Europe vivent quasiment à la belle étoile alors que les températures peuvent fléchir , la nuit , sous 0° Celsius . Un enfer pour les ressortissants ivoiriens et africains , autochtones de zones orientales , à priori habitués à des conditions climatiques tempérées .

La Pologne a signalé au moins sept décès de migrants au cours de la crise qui a duré des mois et d’autres migrants ont exprimé la crainte de mourir. Aucun des quelque 150 migrants rassemblés près de la ville de Bialowieza n’a réussi à franchir la frontière, avec 468 tentatives de franchissement mercredi, selon le service des gardes-frontières polonais. , indique Reuters .

Obsédés vaille que vaille par l’idée de rallier le vieux continent , à minima dix migrants ont péri alors qu’ils tentaient désespérément de se servir de troncs d’arbre afin de venir à bout de la clôture de fer barbelée , unique pierre d’achoppement à leur idéal . Entre le marteau des conditions périlleuses de survie et l’enclume de l’impossibilité d’avancer ou de faire machine arrière après avoir franchi le rubicon , ces migrants sont dans de beaux draps .

 

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Relents politiques

Au dessus de la mêlée , l’Union Européenne point le doigt accusateur sur la Biélorussie . Le pays est suspecté par l’organisation continentale   » de délivrer des visas de transit aux ressortissants de plusieurs pays afin d’attirer les candidats à l’exil, de les acheminer jusqu’à la frontière et même de leur fournir des outils pour découper la clôture » , souligne Sud Ouest .

En toile de fond de cette présumée manigance , selon Bruxelles , une vendetta du président Biélorusse , Alexandre Loukachenko en réponse aux sanctions occidentales imposées à son régime pour la brutale répression de manifestations l’an dernier. Vent de bout contre ces incriminations , Minsk n’a de cesse de clamer son indépendance vis à vis de ce dossier .

Pologne

De l’autre coté de la frontière , la Pologne , terre promise d’entrée effective sur le sol européen pour les migrants , les autorités sont droites dans leurs bottes . Ils assimilent cette flopée de migrants qui résident à la frontière de leur pays à une  » attaque  » de la Biélorussie . En conséquence de cette suspicion d’atteinte en perspective à leur intégrité territoriale , le dispositif militaire à la frontière a été rigidifié avec le déploiement de 15 000 militaires. Pis , Varsovie a émis l’idée de la construction d’un mur en vue d’assurer la sécurité de la superficie de son espace géographique . Une pile de mesures consubstantielles à l’état d’urgence et à l’autorisation pour les forces de sécurité de refouler les migrants , à la frontière . La répression s’annonce naturellement sur les chapeaux de roues et sans merci .

L’Union Européenne sur tous les fronts en vue d’un dénouement

Une situation qui inquiète par ricochée une UE mi-figue , mi-raisin relativement à la de l’État de droit en  Pologne . L’organisation a par ailleurs missionné le président du Conseil européen Charles Michel mercredi , à Varsovie , en vue d’un tête-à-tête  avec le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki relativement à la situation. En sus , la responsabilité de la  Russie qui a les atomes crochus avec la Biélorussie remonte également à la surface . Appelé à la rescousse dans la droite ligne de trouver un épilogue à la situation , le numéro un russe fait la sourde oreille . Il appelle au dialogue et exhorte l’Europe à mettre la main à la poche afin d’épauler la Biélorussie dans la prise en charge des milliers de migrants qui ont pris d’assaut la frontière .

 

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