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Côte d’Ivoire : 1200 personnes tuées par accident par an

300  milliards FCFA de pertes pour l’économie nationale. Une moyenne annuelle de 21 000 blessés  et de 1200 tués dont 78%  sont des personnes vulnérables (enfants et jeunes). Ces chiffres sur les accidents de la circulation en Côte d’Ivoire interpellent. Et amènent la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) a prêté main-forte au gouvernement engagé depuis quelque temps dans une intense campagne de sensibilisation sur la sécurité routière. Ainsi récemment à la Maison de l’entreprise au Plateau, le patronat ivoirien a organisé, au profit du secteur privé,  un atelier sur la prévention du risque routier et des accidents de la circulation en Côte d’Ivoire.

 

Président de la commission E-QHSE (Energie, qualité, hygiène, sécurité et environnement) à la CGECI, Claude Koutoua  a souligné la nécessité  de mener  des actions pour diminuer les accidents, identifier les causes primaires et proposer des solutions en vue de les éliminer par des actions correctives.  Selon lui, la sécurité routière ne peut être améliorée sans un leadership solide.

 

« Les manageurs doivent prendre leurs responsabilités. Le leadership étant essentiel pour définir des solutions d’encadrement devant favoriser la mise en place de plan de prévention des accidents routiers à tous les niveaux avec l’harmonisation et l’amélioration des données statistiques ou des bases de données fiables liées aux accidents de la circulation et la vulgarisation des quarts d’heure de sécurité routière », a indiqué Claude Koutoua.

 

S’exprimant sur les conséquences des accidents de la circulation, il a relevé qu’une part importante des victimes étant des travailleurs, cela entraine des pertes de main d’œuvre qualifiée, l’augmentation de l’absentéisme avec des heures de travail perdus, la dégradation des performances des entreprises avec l’impact des charges au niveau des assurances, de la sécurité sociale. Sans oublier les charges liées au matériel qui est détérioré et les frais funéraires qui pèsent sur les familles. « Les actions de prévention coûtent nettement mois cher que la réparation d’un accident avec ses conséquences », a-t-il justifié la tenue de l’atelier.

 

Raphaël Irié Bi, responsable des sensibilisations à l’OSER, a salué cette « belle initiative importante car il s’agit de sauver des vies humaines ». Les trois principaux facteurs des accidents de la circulation, a-t-il cité, sont l’état de  la route ainsi que son environnement, l’état mécanique  du véhicule et l’individu. « L’état de  la route et l’état mécanique  du véhicule sont à la base de 5% des accidents de la route. Les  95% sont dus à l’homme. Pourquoi ?La  raison est simplement due au fait que nous vivons l’incivisme sur  la route. En  thème technique, c’est parce que nous ne respectons pas le code de la route », a-t-il expliqué.

 

Le lieutenant-colonel Koffi Pierre a présenté la contribution des forces de l’ordre dans la sécurité routière. Plusieurs autres panélistes se sont succédé au pupitre pour  développer des thèmes comme la conduite responsable et la maîtrise du risque routier ainsi que le dispositif de prise en charge des victimes des accidents de la route.

DK

 

 

 

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