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Avant son retour en Côte d’Ivoire, la désacralisation du tambour parleur, le Djidji Ayokwe a débuté

Le compte à rebours a commencé en France pour la restitution définitive du tambour parleur Atchan, le Djidji Ayôkwé. Une cérémonie de désacralisation a débuté hier lundi 7 novembre au musée du quai Branly à Paris avant son arrivée en 2023 en Côte d’Ivoire.

La France va bientôt restituer à la Côte d’Ivoire, un tambour à fente dénommé le Djidji Ayokwe. Ce tambour appartenant au peuple Tchaman et plus précisément à la communauté Bidjan, a été pillé par la colonisation française en 1916. Mais depuis l’année dernière, Paris a décidé de retourner cet objet unique, de 3,31 mètres et de 430 kilos au peuple Atchan.

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Cette restitution qui devrait se faire en 2023, ne doit pas se faire du tout au hasard. La Ministre ivoirienne de la culture et de la francophonie, Françoise Remarck, a fait le déplacement de Paris avec quelques membres de la comunauté bidjan en vue de la désacralisation du tambour avant sa restitution à la Côte d’Ivoire.

La cérémonie rituelle s’est déroulée hier lundi 07 novembre au musée du Quai Branly à Paris. Les dix représentants de la communauté Bidjan dont trois chefs de village, ont d’abord entonné, à l’aide d’un cor et d’un tambour, des chants de guerre, comme le faisaient leurs ancêtres avant de partir au combat. Une fois arrivés dans la salle, la cérémonie rituelle a pu débuter. Ils ont demandé à l’esprit qui est à l’intérieur de se retirer. Ils ont effectué sept fois le tour du Djidji Ayokwe, pour signifier le nombre de villages bidjan. Une libation a également été faite par le chef du plus ancien village bidjan, Cocody village.

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Ce rituel était nécessaire pour permettre à des mains profanes de restaurer cet objet sacré. Sa base est en effet infestée par les termites. Et pour cause : le Djidji Ayôkwé est resté dehors, de 1916 à 1930, posé à même le sol dans les jardins de la résidence de l’administrateur colonial à Bingerville. Une entreprise spécialisée va donc se charger de consolider le tambour et de le poser sur un socle, des travaux de restauration qui doivent débuter le mardi 15 novembre prochain.

 

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