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Air Côte d’Ivoire réagit à une tentative de saisie d’un de ses aéronefs au Mali

Une information faisant état de la réquisition à l’aéroport de Bamako au Mali , d’un engin de la compagnie aérienne ivoirienne , Air Côte d’Ivoire a défrayé la chronique en taille patron des nouvelles ayant le vent en poupe sur la toile .

En vue de lever l’équivoque sur la situation , la firme au centre de la polémique est montée au créneau dans une une mise au point sur sa page Facebook , Air Côte d’Ivoire .

Qualifiant la situation de << tentative de saisie d’un de ses aéronefs de type Airbus A319 à l’aéroport international de Bamako>> , la direction de Air Côte d’Ivoire s’est voulue sans ambages . << Cette tentative n’a pu prospérer (…) le vol prévu à 17h10, a effectivement décollé à 17h12>> , narre le document .

Un grabuge dont l’issue pourrait réserver bien des surprises, d’autant que l’entreprise souligne que des << dispositions utiles seront diligemment prises pour donner les suites de droits qui conviennent aux circonstances de l’espèce>> .

Un pavé dans la marre qui pourrait ouvrir la voie à une suite judico-diplomatique entre Air Côte d’Ivoire et les responsables de ce contentieux .

Sous bassement de l’affaire

En toile de fond de cette ébauche de confiscation d’un avion appartenant à Air Côte d’Ivoire , se dissimule , un litige entre l’Etat ivoirien et l’homme d’affaire congolo-malien , Oumar Diawara , détenteur de la firme SIDD.

A en croire le tabloid spécialisé , Financial Afrik ,  subséquemment à l’acquisition par ce chef d’entreprise , de la firme Perl Invest , une filiale du groupe BNI Gestion , une bataille juridique voit le jour .

En cause , des mésententes entre l’acquéreur et le propriétaire initial de Perl Invest dans le modus operandi de cession de la firme .

Un litige qui rimera in fine à un mano à mano : Oumar Diawara  vs l’Etat de Côte d’Ivoire . En effet , au vu de l’implication présumée de certains membres de l’administration publique dans l’affaire et des décisions rendues par les instances judiciaires ivoiriennes  , l’affaire prend de grandes proportions .

Coup de semonce

Débouté et vent debout contre les décisions rendues par Abidjan , Oumar Diawara porte le démêlé devant la cour de justice de la CEDEAO,  conformément aux issues de recours prévues par les dispositions légales .

Un round judiciaire devant la plus haute instance judiciaire ouest africaine qui se solde par une victoire de l’homme d’affaire au détriment de l’Etat de Côte d’Ivoire .

Le pays sera en effet sommé de payer « un milliard deux cent cinquante millions (1. 250. 000.000) de francs CFA en réparation de la violation des droits du requérant », plus un franc symbolique pour le préjudice moral .

En outre , la cour de justice de la CEDEAO a ordonné la  »restitution de 50 hectares de terrains confisqués en 2020 à Oumar Diawara sur décision du tribunal de première instance d’Abidjan », annonce Financial Afrik .

Consubstantiellement à cette décision tombée comme un couperet   , les services de l’homme d’affaire ont en ligne de mire de mettre le grappin sur des propriétés de l’Etat ivoirien .

 » Les avocats comptent désormais lancer les procédures de saisies du patrimoine de la Côte d’Ivoire à l’étranger au cas où le pays refuserait d’exécuter la décision rendue par la cour de justice de la CEDEAO dont il est membre » , souligne le média .

Une saisie conservatoire

De ce fait , cette tentative de  mainmise sur un avion de Air Côte d’Ivoire au Mali résulterait à priori de ce désidérata .Une thèse confirmée par Financial Afrik .

Il s’agit d’une saisie conservatoire opérée par l’homme d’affaire congolo-malien Oumar Diawara dans le litige l’opposant à BNI Gestion et pour lequel il a obtenu gain de cause auprès de la Cour de Justice de la CEDEAO basée à Abuja. (…) Pour rappel, le 22 novembre, Oumar Diawara a bénéficié d’une ordonnance de saisie en application de la décision rendue par l’instance judiciaire de la CEDEAO. La saisie en terre malienne a été exécutée par le biais du conseil de l’homme d’affaires » , souligne le journal

Un coup de semonce qui annonce les couleurs d’un rififi qui marquera de son empreinte les grandes lignes de l’actualité  .

 » Cette mesure qui s’apparente en une exécution d’une décision de la Cour de Justice de la CEDEAO, ne concerne nullement la compagnie Air Côte d’Ivoire » , se dédouane Air Côte d’Ivoire , dans sa note . Notons que le dossier a été renvoyé au 25 novembre .

Une affaire rocambolesque dont le dénouement permettrait de tourner définitivement une sombre page , un linge sale entre des entités privés qui implique in fine l’Etat ivoirien .

 

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